Saison 1 (1969)

1 - La Disparition de Lionel Crabb, l'homme grenouille
10 juillet 1969Alain Decaux nous relate une affaire assez peu connue de la Guerre froide, la disparition d'un officier britannique, Lionel Crabb, plongeur de combat et membre du MI6 (les services secrets de sa Majesté), disparu mystérieusement, en avril 1956, lors d'une visite officielle de Nikita Khrouchtchev au Royaume-Uni à bord d'un croiseur soviétique. Simple accident de plongée durant la « visite » de la coque du navire de guerre, exécution par des plongeurs rivaux du KGB, enlèvement et rapatriement de l'autre côté du Rideau de fer... le mystère reste entier... seule certitude : Crabb ne réapparut jamais !.

2 - La Moresse de Moret
17 juillet 1969Alain Decaux évoque l'énigme de la « Moresse de Moret », religieuse noire entrée, avec tous les égards, au couvent de Moret-sur-Loing (province de Fontainebleau), en 1695, et qui n'aurait été rien de moins que la fille naturelle du roi Louis XIV avec une maîtresse noire ou, plus probablement, celle de la reine Marie-Thérèse avec un serviteur africain. Fantasme ou réalité ? Les historiens n'arrivèrent jamais à déterminer avec certitude les origines royales de cette Sœur à la peau noire qui recevait la visite de nombreux hauts personnages de la cour et qui appelait le Dauphin Louis, « mon frère »...

3 - Néron a t-il été calomnié ?
24 juillet 1969Alain Decaux évoque la mémoire de l'Empereur Néron qui régna sur Rome de 54 à 68 et nous explique que sa réputation de tyran fou et sanguinaire était en grande partie usurpée. En effet, des trois grands crimes qui lui sont reprochés : l'assassinat de sa mère Agrippine, l'l’empoisonnement de son frère adoptif Britannicus, et le plus « fameux », l'incendie de Romeayant conduit au massacre de chrétiens, ainsi que d’autres crimes de moindre envergure… « Seul » un des crimes, le matricide, fut confirmé par les historiens modernes. Personnage, certes, instable et trouble, Néron, homme complexe, aurait aussi été un amoureux de l'art et un fin lettré, loin de l'image qu'en a retenu l'Histoire. Alain Decaux s'interroge sur cette réputation sanguinaire prêtée à Néron et si elle n’est pas en grande partie usurpée !

4 - Les Faussaires de Hitler
28 juillet 1969Alain Decaux évoque « L'Opération Bernhard », nom de code en 1940 d'un projet secret allemand destiné à déstabiliser l'économie britannique pendant la Seconde Guerre mondiale en inondant l'Angleterre de faux billets de banque. Ce fut la plus impressionnante entreprise de faux-monnayage du 20e siècle. Elle permis d'introduire une quantité colossale de faux billets dans le système financier britannique, menaçant de précipiter le pays dans l'hyperinflation et de changer l'issue du conflit mondial.

5 - Catherine Skavronska, aimée de Pierre Le Grand
31 juillet 1969Alain Decaux relate la destinée épique de Catherine Skavronska, jeune femme d'une remarquable beauté mais petite roturière analphabète, simple servante, qui, par un incroyable destin amoureux et militaire, épousa le Tsar de toutes les Russies Pierre Le Grand, puis fut sacrée par ses soins Impératrice le 10 mai 1724, avant de régner deux années à la mort de son illustre époux, sous le nom de Catherine Ière. De par cette trajectoire si atypique, et grâce à ses réelles qualités humaines, elle tient une place à part dans le cœur des Russes.

6 - Le Comte de Saint-Germain et le secret de l'immortalité
4 août 1969Alain Decaux nous raconte l'histoire mystérieuse, en 1758, du célèbre comte de Saint-Germain, homme de nationalité et d'âge inconnus, mondain érudit apparu pour la première fois à la cour de Louis XV, doué d'un réel talent pour les arts et les sciences, qui aurait, grâce à son savoir en alchimie, découvert les secrets de la vie éternelle. Au-delà de cette légende dorée, Saint-Germain fut plus certainement un aventurier charismatique et un mythomane exceptionnel qui, amusé par les rumeurs, et la crédulité de ses contemporains, ne les a jamais démenties, lui assurant ainsi une place dans la petite Histoire, car symbolisant le plus vieux rêve de l'homme : l'immortalité.

7 - Qu'est devenu Martin Bormann, le second de Hitler ?
7 août 1969Alain DECAUX évoque le mystère autour du sort de Martin BORMANN, haut dignitaire nazi, secrétaire particulier de Adolf HITLER, un des hommes les plus puissants du Troisième Reich, qui, après avoir échappé à l'Armée rouge dans les ruines de Berlin, fut condamné à mort par contumace au procès de Nuremberg, et vivrait caché en Amérique du Sud.

8 - Bérénice, aimée de Titus
11 août 1969Alain DECAUX porte un regard historique, au-delà de la célèbre tragédie de RACINE, sur les amours contrariées par la raison d'Etat de TITUS, empereur romain du Ier siècle, et BERENICE, princesse de Judée, que son illustre amant avait promis d'épouser mais qui, face au scandale à Rome, dut se résigner à quitter celle qu'il aimait, "malgré lui, malgré elle", selon la célèbre formule de SUETONE.

9 - Monsieur Boutin, le Lawrence français
15 août 1969Alain DECAUX évoque la vie aventureuse d'une personnalité peu connue, Vincent-Yves BOUTIN (1772-1815), colonel de la Grande Armée durant le Premier Empire, chargé par NAPOLEON Ier de plusieurs missions d'espionnage au Proche-Orient et en Afrique du Nord (notamment en Algérie, ses informations serviront lors de la conquête française du pays 20 ans plus tard), et qui entrera - assez discrètement - dans l'Histoire comme "l'agent secret de Napoléon" ou encore "Le Lawrence d'Arabie français".

10 - Le Comte de Sainte-Hélène, forçat-colonel
25 août 1969Alain DECAUX nous raconte une incroyable histoire d'usurpation d'identité sous le Premier Empire, celle du COMTE DE SAINTE-HÉLÈNE qui, grâce à son talent, son verbe flamboyant et son charisme, mena une brillante carrière militaire dans les armées de NAPOLEON jusqu'à atteindre à la Restauration le grade prestigieux de colonel, alors qu'il s'appelait en fait Pierre COIGNARD et était un ancien malfrat, condamné pour vol, et évadé du bagne de Brest. Reconnu lors d'une cérémonie parisienne par un ancien camarade de cellule, il est arrêté par le célèbre VIDOCQ, chef de la Sureté Publique (et lui-même aussi ancien bagnard !) puis, après un procès haut en couleur, est renvoyé dans ses pénates, au bagne, où il y mourra en 1834, sans jamais avoir reconnu sa véritable identité.