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Saison 1 (1991)

Saison 1 (1991-1992) - 38 épisodes (1 à 38)

1 - Les éléphants

29 septembre 1991

Les éléphants

2 - Les bisons

6 octobre 1991

En 1700, 60 millions de bisons vivaient entre l'Alaska et le nord du Mexique. Des troupeaux immenses parcouraient les prairies, les montagnes rocheuses et venaient jusqu'à l'Atlantique. Les Indiens n'entamaient pas plus ces effectifs gigantesques que les hivers rigoureux, la sécheresse ou autres catastrophes naturelles. Pourtant, le bison constituait une réserve principale de nourriture, sans parler de leur peau qui servait pour tous usages. La peau de bison blanc était sacrée et considérée comme un fétiche favorable à la chasse. Toute la vie des Indiens était liée au bison. Les mourants recevaient des sorciers le sermon suivant : "Tu es venu du bison sur la terre et maintenant tu retournes à la patrie des animaux, tes ancêtres. Voyage en paix". L'extermination du bison d'Amérique par les colons au cours du 19ème siècle fut quasi-totale. Il ne restait même pas un millier de têtes en 1905 lorsqu'on fonda dans la "Maison des lions" du zoo de New York la "Société américaine du bison".

3 - Les tigres

13 octobre 1991

4 - Les ours bruns

20 octobre 1991

5 - Les gorilles

27 octobre 1991

6 - Les rhinocéros

3 novembre 1991

Leur fameuse corne a porté malheur aux rhinocéros. En effet, certains peuples en Asie et en Afrique lui ont attribué des vertus aphrodisiaques ou virilisantes, voire d'antidote à de nombreux poisons. La poudre provenant des cornes se vend très cher et les braconniers, pour ne pas dire certains chasseurs, en profitent. On en vend au Yémen par exemple où, pour parader, il est de bon ton de posséder un poignard avec un manche en corne de rhinocéros. On fait également dans la même matière des coupes censées protéger contre les poisons, sans parler de toutes sortes de préparations dites pharmaceutiques pour soigner un tas de maladies diverses. Il ne faut pas oublier non plus que la viande de rhinocéros était fort appréciée, surtout depuis l'arrivée des colonisateurs. Jusqu'à la fin du siècle dernier, il y avait des rhinocéros partout en Afrique, du Sahara jusqu'au Cap. Ils ont été massacrés. On a cru à un moment qu'ils avaient été complètement exterminés.

7 - Les baleines

10 novembre 1991

Les baleines, voilà une espèce qui n'est pas chassée par l'Homme, c'est une exception. Malheureusement, son taux de reproduction est faible et son territoire relativement peu étendu. Les bélougas sont très beaux surtout à l'âge adulte, tout blancs. Vers 4-5 ans, les jeunes sont gris foncé ou jaunes et virent au blanc à l'âge adulte. La maturité sexuelle est atteinte à deux ans pour les femelles et à trois ans pour les mâles. Leur souplesse est plus limitée que celle des dauphins, généralement plus petits. Il semblerait que nos baleines blanches soient plus chanceuses et ne se prennent pas, comme le thon ou le dauphin, dans les filets des pêcheurs. En effet, ceux-ci les tuent pour rien et n'ont même pas l'idée de les rejeter à la mer. Au Japon, ils entrent dans la fabrication de plats cuisinés. C'est difficile pour nous de l'accepter tant ils nous sont proches.

8 - Les cigognes

17 novembre 1991

9 - Les ours polaires

24 novembre 1991

10 - Les dauphins

1 décembre 1991

En examinant les différences d'aptitudes entre les diverses espèces de dauphins, on s'aperçoit que les adaptations, dues à l'évolution, concernent le plus souvent la façon de se nourrir et de se reproduire. On se rend compte aussi que l'Homme pourrait être placé, dans l'échelle de l'évolution, à proximité de ces animaux aquatiques. L'Homme, ayant davantage progressé, se retrouve en position dominante sur toute la nature terrestre. Mais il semble oublier ses responsabilités et il est parfaitement inconscient des catastrophes qu'il déclenche en exploitant exagérément tous les cadeaux de la terre, des mers et des rivières. Ces dauphins que les Anciens connaissaient déjà très bien, nous les avons redécouverts récemment et pour mieux nous lier à eux, nous leur avons créé des installations où ils peuvent vivre très près de nous. Il faut dire que leur affection pour nous est remarquable et ils ont autant envie de se faire caresser que nous de les toucher.

11 - Les lémuriens

8 décembre 1991

12 - Les orangs-outans

15 décembre 1991

L'exemple des orangs-outans est l'un des plus frappants en ce qui concerne les rapports de l'homme, en tant qu'espèce, avec les animaux qui vivent ou qui vivaient sur cette terre. Au début de notre ère, un demi-million d'orangs-outans vivaient probablement dans les îles où nous les avons découverts il y a deux, trois mille ans. Il y a quelques siècles à peine, à Bornéo, les orangs-outans étaient plus nombreux que les hommes. Aujourd'hui, il y a au moins 4 millions d'hommes avec un taux de natalité parmi les plus élevés, face à une population d'à peine un millier d'animaux. Malgré toutes les conventions internationales destinées à la conservation de l'espèce et acceptées par le gouvernement local, l'expansion de la démographie humaine dévore tout le territoire habité autrefois par les bêtes.

13 - L'aigle royal

22 décembre 1991

14 - Les loutres terrestres

29 décembre 1991

15 - Les loups

5 janvier 1992

L'organisation sociale des loups ressemble à celle des Hommes. La concurrence alimentaire entre ces deux espèces a abouti au refoulement des loups hors des espaces cultivés par l'Homme. L'occupation de régions naguère inhabitées a entraîné la diminution des territoires où il peut subsister et son extermination partout ailleurs. Le loup, ce prédateur craint de tous temps, a inspiré de nombreuses légendes qui subsistent encore aujourd'hui. Ceci est un exemple frappant des erreurs commises au cours des siècles. Tout récemment, on a réalisé que la réciprocité est un facteur essentiel de survie pour chaque espèce. Cette tolérance est non seulement nécessaire entre les espèces, mais aussi à l'intérieur de chacune, dont la nôtre. La survie de l'Homme ne sera donc assurée que si toutes les espèces animales sont prises en considération et si on leur assure des conditions d'habitat adaptées.

16 - Les panthères

12 janvier 1992

17 - Les grizzlys

19 janvier 1992

Il y a à peine plus d'un siècle, la population animale du continent nord-américain était riche en espèces diverses. Des millions de bisons, des centaines de milliers d'ours grizzly vivaient à l'aise, les uns grâce aux autres. Tout le monde était assujetti aux caprices des saisons, aux bonnes et aux mauvaises années. Lorsqu'on était trop nombreux et que la nourriture venait à manquer, ce qui devait être exceptionnel dans ces riches régions, on se déplaçait vers d'autres territoires et on laissait reposer la terre, la prairie, la forêt. Cette rotation permettait à la nature de se régénérer. Les Hommes qui vivaient depuis des millénaires en symbiose avec ces bêtes et grâce à elles, auraient pu continuer ainsi sans limites. Mais les nouveaux arrivants de l'Est voulurent tout accaparer et exploiter à outrance. Résultat, aujourd'hui il ne reste que quelques ours et bisons dans des réserves. Ils survivent encore, mais dans des conditions différentes de celles d'autrefois...

18 - Les renards

26 janvier 1992

19 - Le panda

2 février 1992

À cause de l'envahissement des vallées par de nouveaux habitants de plus en plus nombreux qui implantent des cultures après avoir détruit les forêts de bambous, les pandas sont repoussés vers les sommets des montagnes, dans de petits îlots, et se retrouvent isolés sans pouvoir communiquer et se déplacer au moment des ruts. La reproduction, donc la pérennité de l'espèce, subit ainsi la pire des menaces. En Chine, il est considéré comme un monument sacré. Il existe douze réserves dans le Sichuan, ultime habitat du panda. Certains auteurs pensent que le nombre de pandas encore vivants est de l'ordre de quatre cents. Malgré les quantités de gens bien intentionnés et les lois de protection, il n'y aura pas de solution ni de survie pour le panda tant que les habitants continueront à occuper de nouveaux espaces. Le panda restera un symbole en images.

20 - Le rhinocéros

9 février 1992

Le sujet du jour est le rhinocéros d'Asie unicorne (différent du rhinocéros blanc déjà évoqué précédémment). Après les éléphants, les rhinocéros sont les plus grands mammifères terrestres. Ils illustrent parfaitement la responsabilité de l'Homme dans l'extermination des espèces de l'ensemble du monde animal. L'Homme a détruit stupidement ces animaux exceptionnels que la nature a mis des millions d'années à former. Dans les huit réserves où le rhinocéros de l'Inde continue à exister, on estimait il y a quelques années leur nombre total à 740 têtes environ (dont 165 au Népal). Le plus grand troupeau (400 animaux) se trouve dans le sanctuaire de Kaziranga en Assam, d'une superficie de 240 kilomètres carrés. Mais le gros problème est l'autorisation donnée au bétail domestique de paître aux abords de ces réserves, sur deux kilomètres. Or, ces limites ne sont pas respectées et la surveillance est insuffisante.

21 - L'aigle de Bonelli

16 février 1992

La proie habituelle des aigles de Bonelli était le lapin. Mais depuis que celui-ci est atteint de myxomatose, ils se sont rabattus sur les pigeons, bisets, choucas, corbeaux, pies, corneilles et geais. D'ailleurs, de tout temps ils chassaient ces oiseaux et même les perdrix grises et les bartavelles. Les pigeons bisets sauvages sont les ancêtres de nos pigeons des villes. Ils habitent les mêmes rochers escarpés que l'aigle de Bonelli. On connaît la rapidité de ces pigeons mais la précision des attaques de l'aigle permet de mesurer ses aptitudes. Lorsque la pigeonne quitte le nid, le corbeau qui guettait va saisir les œufs. Mais l'aigle de Bonelli veille aussi. Il fonce, les ailes collées au corps, et le corbeau, pourtant malin et rapide, paiera pour sa rapine. L'aigle rapportera son butin à sa nichée. On peut se rendre compte ainsi de la participation des oiseaux prédateurs à la régulation démographique des différentes espèces qui vivent toutes aux dépens et grâce aux autres.

22 - Le lion d'Asie

1 mars 1992

Autrefois, il y avait des lions sur les continents africain, asiatique et européen. Le lion préhistorique a laissé des traces en Europe, il disparut de Grèce 200 ans avant notre ère. Dans la Bible, on trouve de nombreuses citations concernant le lion. Le dernier lion de l'Atlas, avec sa magnifique crinière toute noire, fut tué en 1920. Celui du Cap, qui lui ressemblait, disparut vers 1870. Le lion de Perse n'existe plus depuis 1930 et en Mésopotamie depuis 1920. Quant à celui de l'Inde, il en restait moins d'une centaine dans une réserve, celle de Gir, mais malgré toute la protection dont il bénéficie, le surpâturage du bétail le prive de son gibier naturel et menace sa survie. D'autre part, le bœuf étant sacré, les fauves sont empoisonnés par des pesticides. Comme il n'est pas question de déménager la population humaine, il est nécessaire de propulser ailleurs les derniers lions d'Inde. Les sauvera-t-on ??

23 - Le renard polaire

8 mars 1992

24 - La loutre géante

15 mars 1992

La grâce ondulante des loutres géantes du Brésil dans l'eau ou à terre, ne leur a pas épargné d'être chassées pour leur fourrure. Aujourd'hui, malgré les lois de protection des espèces animales, on ne peut pas surveiller efficacement ces territoires impénétrables. D'autant plus que les Indiens sont de mieux en mieux armés et ont vite appris des étrangers les systèmes de capture et de destruction. Les uns et les autres sont de plus en plus nombreux à vouloir tout exploiter, ce qui appauvrit la région. On aurait pourtant pu penser que cette jungle riche et humide, relativement inhospitalière, offrirait une certaine sécurité aux bêtes. Hélas, c'était sans compter avec les chercheurs d'or et les dévastateurs de forêts. Et le marché de la fourrure continue. Tant qu'il n'y avait que des Indiens, dont la population et les moyens étaient restreints, il n'y avait pas de danger d'extinction de l'espèce. Mais l'arrivée des braconniers et l'extension de la demande commerciale ont causé leur perte.

25 - Les pingouins

22 mars 1992

Le grand pingouin a disparu en 1844 lorsque le dernier couple fut capturé sur une île des côtes d'Islande par des pêcheurs. Il existe tout au plus une centaine de ces dépouilles conservées dans différents musées au monde. L'espèce est définitivement exterminée. Les navigateurs des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles ont provoqué de véritables hécatombes. Nous réalisons ainsi la bêtise et l'inconscience sauvage de ces hommes. Mais comment les condamner, alors qu'ils ne disposaient pas de moyens comparables à nos contemporains ? À l'heure actuelle, ne sommes-nous pas pires ? C'est l'évidence même, et cela concerne toutes les espèces animales du globe. Même les régions peu hospitalières du Grand Nord sont menacées, d'une part par les différentes exploitations, et d'autre part par le réchauffement de la planète et les pollutions provoquées par toutes les activités humaines. Le monde est aveugle et ne réalise pas la destruction catastrophique qui est en route.

26 - Le koala

29 mars 1992

27 - Le guépard

5 avril 1992

28 - La grue cendrée

19 avril 1992

Il y a deux siècles que les grues cendrées ne nichent plus en Angleterre et elles ne vont plus dans les Balkans, ni en Autriche ou en Hongrie depuis plus d'un siècle. On ne voit plus de grues cendrées dans la plupart des pays d'Europe centrale. Elles ont déserté toutes les régions où l'extension des cultures et la présence de l'Homme ont occupé leurs sites de passage et leurs lieux de nidification. L'assèchement des marais, l'utilisation intensive des pesticides, des lignes de haute tension, les phares des voitures ou les incendies de forêts représentent les principaux pièges mortels. Certains prétendent qu'elles sont plutôt nuisibles car elles viennent picorer des grains de maïs et autres céréales. Là encore, nous assistons à la concurrence alimentaire entre l'Homme et l'animal. Mais n'est-il pas juste de payer un petit impôt pour la présence de ces beautés dans nos campagnes qui deviennent de plus en plus désertes ?

29 - Les kangourous

26 avril 1992

Il y avait des millions de grands et de petits kangourous, que l'on appelle wallabies, partout sur le continent australien et en Tasmanie. Depuis l'arrivée des Européens, il y a un peu plus de deux siècles, quatre espèces de kangourous ont définitivement disparu. Dix autres espèces, plus petites, sont menacées. Les immigrants ont brûlé forêts et taillis pour créer des pâtures aux moutons et aux bovins. En entrant en compétition alimentaire avec les kangourous, l'Homme, par son avidité, provoque des exterminations inutiles. Les chiffres de massacres de kangourous sont incalculables. Leurs peaux étaient vendues à l'exportation. Un exemple pour vous édifier : de 1923 à 1955, deux millions de peaux de wallabies de Bennett partirent de Tasmanie. On en a tué probablement le double pendant la même période dans cette île au sud-est de l'Australie. Des battues sont organisées, auxquelles tout le monde alentour participe, pour les traquer et les réunir dans un enclos.

30 - Le babouin

3 mai 1992

Les papions, un autre nom donné aux babouins, vivent encore de nos jours en grand nombre dans les steppes et les savanes, les forêts clairsemées, rocailleuses, à la limite des zones pluvieuses. Ils ne reculent pas devant la colonisation humaine, au contraire ils exploitent adroitement les champs et les plantations fort commodes pour acquérir de la nourriture en abondance et sans trop de fatigue. Ils savent quémander sinon exiger des rançons sur les routes fréquentées. Les dégâts qu'ils provoquent ne sont pas du goût des exploitants. Aussi, des primes furent offertes à diverses reprises. Par exemple, dans les années 30, on en tua 200 000 en deux ans dans une région du Sud, sans parler des appâts empoisonnés. Cependant, malgré ces pertes, la population des babouins s'est accrue et cela pour une raison toute simple. Le léopard est le prédateur naturel des papions. Tant que la population de panthères était abondante, la démographie des papions était stabilisée raisonnablement.

31 - Les castors

10 mai 1992

Autrefois, l'Amérique du Nord était peuplée de castors qui s'y comptaient par milliards. Les Peaux-Rouges les chassaient peu. Dès que les Européens découvrirent la valeur de leur fourrure, ce fut le carnage. Les Indiens y prirent part ensuite et la compagnie de la baie d'Hudson dut elle-même prendre des mesures de protection au cours du 19ème siècle. En Europe, sa raréfaction est constatée dès le 18ème siècle. Gibier facile, sa chair fut considérée comme du poisson et autorisée par l'Église à être consommée les jours maigres. Non seulement la fourrure était convoitée, mais aussi les glandes anales, pour leur sécrétion très odoriférante, le "castoréum". Ce produit passait pour un remède miraculeux. Une autre légende a couru longtemps à propos des glandes à "castoréum", que l'on confondait avec les testicules de l'animal. Cette légende prétendait que le castor se coupait lui-même les testicules avec ses dents, et les abandonnait en espérant que le chasseur arrêterait sa poursuite.

32 - Les ours noirs

17 mai 1992

Le baribal est l'ours noir d'Amérique du Nord. Comme tous les autres ours, il a été chassé de partout. Pour sa chair très appréciée et sa fourrure d'une part, mais aussi du fait de l'implantation des éleveurs de bétails, des agriculteurs et des exploitants forestiers. Il avait pratiquement disparu de tout le continent alors qu'il y vivait depuis des millénaires. Il semblerait que la sympathie qu'il a pu acquérir dans les parcs zoologiques et les réserves nationales aux États-Unis et au Canada se répercute sur ses congénères sauvages. On les chasse de moins en moins, sauf peut-être là où ils commettent trop de dégâts, et l'on pense que leur nombre s'accroît dans les régions montagneuses de l'Ouest. Les Indiens chassaient l'ours mais le déifiaient ; de crainte qu'il ne se fâche, ils faisaient ensuite la paix avec leur âme. Le mythe de l'ours provenait de sa ressemblance avec l'Homme.

33 - La loutre de mer

24 mai 1992

34 - Le zèbre

31 mai 1992

Du temps des Romains, il y avait déjà des zèbres dans les jeux des arènes. S'ils ont survécu jusqu'à aujourd'hui, c'est grâce à leur agilité comparable à celle du chamois, tout au moins pour ceux qui vivent dans les massifs montagneux du sud de l'Afrique. Leur prudence extrême et les zones inaccessibles les ont aidés également. Leur ennemi le plus dangereux est l'Homme, surtout depuis la présence de plus en plus intense des armes à feu. Le rétrécissement de leurs territoires n'est pas un mince problème non plus. L'inconscience des Hommes va jusqu'à des extrêmes incroyables tels que d'aller tirer, d'un avion ou d'un hélicoptère, à la mitrailleuse sur des zèbres de Grévy. On tue évidemment des antilopes par la même occasion. Il est vraiment difficile d'évaluer sinon de trouver une justification quelconque à ce genre de bêtise.

35 - La girafe

7 juin 1992

L'ennemi le plus redoutable des girafes est l'Homme. Il en veut à leur peau, à leur viande ou les chasse simplement par vantardise. La destruction des forêts d'acacias et des savanes met en danger non seulement l'habitat des girafes mais aussi leur nourriture de base. Cependant, le danger le plus grave est le rétrécissement de leurs territoires du fait de l'explosion démographique humaine. Pour nourrir les populations, il faut faire de l'élevage et de l'agriculture, cela représente autant d'espaces en moins pour les girafes. Dans les réserves où le braconnage est freiné, la population des girafes arrive à se maintenir lorsque les conditions climatiques et alimentaires sont satisfaisantes. Malheureusement, ces réserves sont un peu éloignées de notre surveillance et, pour cette espèce animale, comme pour toutes les autres, leur existence n'est pas assurée.

36 - Les crocodiles

14 juin 1992

Du temps des Romains, la curiosité et les spectacles de tueries firent connaître les crocodiles. Certains furent apprivoisés à cette époque. Au cours des siècles, ils furent pourchassés, soit par peur, soit parce qu'ils s'attaquaient au bétail domestique et parfois même aux hommes. Mais tout cela ne mettait pas leurs effectifs en danger. Depuis, les choses ont bien changé. Un exemple : en Tanzanie, le gouvernement de l'époque offrait trois roupies par bête abattue. En 1910, un marchand gagne 5000 roupies en deux mois, ce qui représente plus de 1700 crocodiles tués. L'apparition des armes à feu et surtout l'augmentation du prix de la peau de crocodile provoqua l'hécatombe générale. On en est aujourd'hui à monter des fermes d'élevage partout afin de pouvoir fournir le marché pour les sacs à main, chaussures et ceintures. Au moins, grâce à cette cupidité, on sauvegardera peut-être quelques espèces. Les crocodiles vivaient dans les régions tropicales de tous les continents.

37 - L'éléphant de mer

21 juin 1992

À la fin du XVIIIème siècle, les éléphants de mer pullulaient sur les côtes de la Patagonie, au sud du Chili, dans l'Atlantique Sud et, plus à l'est, dans les îles Campbell australiennes. Mais au cours du XIXème, ils furent exterminés en bien des endroits. Leur chair comestible et surtout leur graisse qui fournissait de l'huile pour le chauffage et l'éclairage, sans parler de la peau solide et imperméable étaient cause de ces massacres. Heureusement, l'interdiction et l'arrêt total des chasses ont permis la reconstitution de certaines populations. Mais aujourd'hui, la compétition alimentaire entre les populations humaines de la côte ouest des États-Unis et les éléphants de mer se pose d'une façon aigüe. On envisage une régulation forcée de leur nombre. Pourtant, l'Homme n'est pas son seul prédateur, les requins et l'orque épaulard sévissent aussi parmi les phoques lorsqu'ils sont dans l'eau.

38 - L'éléphant d'Afrique

28 juin 1992